L'EFFAT définit trois demandes d'action de l'UE pour améliorer les conditions des travailleurs domestiques en Europe
Les travailleurs domestiques sont souvent derrière nos maisons nettoyées, nos repas cuisinés et les soins de nos bien-aimés. Ils jouent un rôle clé pour garantir que nous puissions profiter d'un meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée. Pourtant, si nos maisons sont bien entretenues, leurs conditions de travail sont souvent désastreuses. Alors qu'ils représentent près de 5 % de l'emploi total de l'UE-27, ils manquent souvent de reconnaissance, de valeur et de protection.
À l'occasion de la réunion d'aujourd'hui avec le commissaire à l'emploi et aux droits sociaux Nicolas Schmit, l'EFFAT a livré la Maison de la dignité pour tous les travailleurs domestiques en Europe, qui comprend trois priorités de l'EFFAT pour une action concrète et rapide de l'UE, à savoir :
- Inclure les travailleurs domestiques dans le champ d'application de la directive-cadre sur la santé et la sécurité et de ses directives particulières. La Commission devrait également clarifier par une communication officielle que la directive sur le temps de travail (2003/88/CE) s'applique aux travailleurs domestiques et engager des procédures d'infraction contre les États membres qui ne s'y conforment pas.
- Pousser les États membres à ratifier et à mettre en œuvre la C189 de l'OIT sur les travailleurs domestiques par le biais d'une recommandation spécifique du Conseil.
- Promouvoir le dialogue social dans le secteur des services personnels aux ménages (PHS)
Lors de la réunion, l'EFFAT a également abordé les questions de l'augmentation du coût de la vie résultant de l'invasion russe en cours en Ukraine. Nous avons exprimé notre ferme soutien à l'adoption de mesures urgentes qui s'attaquent au marché de l'énergie et à la spéculation alimentaire et empêchent les consommateurs d'augmenter les prix de l'énergie et des denrées alimentaires.
Nous avons également réitéré la nécessité urgente de refinancer SURE, ou des mécanismes similaires, pour faire face aux conséquences de la crise sur l'emploi. Enfin, nous avons mis en garde contre toute tentative d'utiliser la crise et la demande d'augmentation de la production alimentaire comme excuse pour abaisser les normes de travail dans le secteur agroalimentaire, et nous avons insisté sur la nécessité d'une initiative de l'UE visant à renforcer les inspections du travail.